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YUM.CONF(5) Manuel de l'administrateur Linux YUM.CONF(5)

NOM

yum.conf - Fichier de configuration pour yum

DESCRIPTION

yum utilise le fichier de configuration /etc/yum/yum.conf.

Des fichiers de configuration supplémentaires sont également lus à partir des répertoires configurés par l'option reposdir (la valeur par défaut est /etc/yum/repos.d). Voir l'option reposdir pour plus de détails.

PARAMÈTRES

Il y a deux types de section dans les fichiers de configuration : [main] et [repository]. [main] définit toutes les options globales de configuration. Il n'y a qu'une seule section [main] dans un fichier de configuration. La section [repository] définit la configuration pour chaque dépôt/serveur. Il peut y avoir une ou plusieurs sections [repository].

OPTIONS DE [main]

La section [main] doit exister pour que yum puisse faire quoique ce soit. Elle consiste en les options suivantes :

Répertoire dans lequel yum enregistre ses fichiers cache et base de données. La valeur par défaut est /var/cache/yum.
Répertoire où yum stockera les informations qui persistent lors d'exécutions multiples. La valeur par défaut est /var/lib/yum.
Valeur : 1 ou 0. Déterminer si yum conserve ou non les caches des en-têtes et des paquetages après une installation réussie. La valeur par défaut est 1 (conserver les caches).
Une liste de répertoires dans lesquels yum cherche les fichiers .repo qui définissent les dépôts à utiliser. La valeur par défaut est /etc/yum/repos.d. Chaque fichier dans le répertoire doit contenir une ou plusieurs sections [repository] comme documenté dans la section OPTIONS DE [repository]. Ils seront fusionnés avec les dépôts définis dans /etc/yum/yum.conf pour former un ensemble complet de dépôts que yum utilisera.
Niveau de messages de débogage. L'intervalle est de 0 à 10. La valeur par défaut est 2.
Niveau de messages d'erreur. L'intervalle est de 0 à 10. La valeur par défaut est 2.
Chemin absolu du fichier où yum écrira son fichier de journalisation.
Valeur : 1 ou 0. Effectuer ou non la vérification de la signature GPG sur les paquetages. Lorsque cette option est configurée dans la section [main], cela configure la valeur par défaut pour tous les dépôts du fichier. Cette option s'adresse également aux paquetages locaux. La valeur par défaut est 0 (pas de vérification).
Valeur : 0 ou 1. Déterminer si yum doit demander ou non confirmation à l'utilisateur pour les actions critiques. La valeur par défaut est 0 (demander confirmation).
Option de la ligne de commande : -y (pas de confirmation).
Valeur : 1 ou 0. Sans cette option, yum ne demandera pas confirmation lorsque la liste des paquetages à installer correspondra exactement à celle fournie sur la ligne de commande. À moins que assumeyes ne soit activée, il demandera toujours confirmation pour la suppression de paquetages, ou lorsque des paquetages supplémentaires doivent être installés pour satisfaire les dépendances. La valeur par défaut est 1 (demander confirmation).
Valeur : 1 ou 0. Si elle est activée, yum sera tolérant pour les erreurs de la ligne de commande concernant les paquetages. Par exemple, si vous demandez l'installation de « foo », « bar » et « baz » et que « baz » est déjà installé, yum ne produira pas d'erreur parce que « baz » est déjà installé. La valeur par défaut est 0 (pas tolérant).
Option de la ligne de commande : -t (être tolérant).
Liste des paquetages à exclure de la mise à jour ou de l'installation. Cela peut être une liste séparée par des espaces. Les expressions génériques du shell (avec des jokers comme * et ?) sont autorisées.
Valeur : 1 ou 0. Si elle est activée (1), yum ne mettra à jour que les architectures des paquetages que vous avez installés. C'est-à-dire que yum n'installera pas un paquetage i686 pour mettre à jour un paquetage i386. La valeur par défaut est 1.
Liste des paquetages qui devraient seulement être installés, jamais mis à jour. Les noyaux, en particulier, entrent dans cette catégorie. La valeur par défaut est : « kernel, kernel-smp, kernel-bigmem, kernel-enterprise, kernel-debug, kernel-unsupported ».
Nombre de paquetages listés dans « installonlypkgs » à conserver installés en même temps. Mettre 0 désactive cette fonctionnalité. La valeur par défaut est 0.
Liste des noms de paquetages qui sont des noyaux. Ce n'est là que pour la mise à jour des noyaux et devrait être retiré à partir de yum-2.1 (Ndt : ne doit donc plus être présente).
Valeur : 1 ou 0. Mettre 1 si vous voulez voir tous les paquetages en double à partir de n'importe quel dépôt. Mettre 0 si vous voulez seulement voir les paquetages les plus récents à partir de n'importe quel dépôt. La valeur par défaut est 0.
Cette option n'a d'effet que lors d'une mise à jour (update). Elle active la logique de traitement des obsolescences de yum. Pratique lors d'un changement de numéro de version de la distribution. Voir également la documentation de la commande upgrade de yum(8) pour plus de détails.
Option de la ligne de commande : --obsoletes
Valeur : 0 ou 1. Utilisée pour déterminer le comportement de yum si deux dépôts ou plus offrent des groupes de paquetages de même nom. Si overwrite_groups vaut 1, les paquetages du groupe de la dernière correspondance de dépôt seront utilisés. Si overwrite_groups vaut 0, les groupes de tous les dépôts correspondants seront fusionnés dans un grand groupe.
Valeur : 0 ou 1. Déterminer si yum permet l'utilisation de paquetages conditionnels. La valeur par défaut est 1 (les paquetages conditionnels sont autorisés).
Spécifier un répertoire racine d'installation alternatif, relativement auquel tous les paquetages seront installés.
Option de la ligne de commande : --installroot
Peut prendre une combinaison des valeurs suivantes : optional, default, mandatory. Indique à yum quels types de paquetages dans les groupes seront installés lorsque « groupinstall » est appelé. La valeur par défaut est : default, mandatory.
Le paquetage utilisé par yum pour déterminer la « version » de la distribution. Cela peut être un paquetage installé. La valeur par défaut est « redhat-release ».
Valeur : 0 ou 1. Mettre à 0 pour désactiver la vérification de disponibilité d'espace avant d'effectuer une opération sur un RPM. La valeur par défaut est 1 (effectuer la vérification).
Liste d'attributs d'opération, séparés par des espaces ou des virgules, à passer à l'ensemble des opérations RPM. Cela inclut « noscripts », « notriggers », « nodocs », « test » et « repackage ». Vous pouvez les positionner tous ou aucun d'eux. Toutefois, si vous ignorez le contexte d'un ensemble d'opérations RPM, il vaut mieux que vous le laissiez seul. La valeur par défaut est une liste vide.
Nombre de jours pendant lequels on considère qu'un paquetage ajouté à un dépôt est récent. Cela est utilisé par la commande list recent. La valeur par défaut est 7.
Définir le nombre de fois qu'une tentative pour récupérer un fichier sera relancée avant de renvoyer une erreur. Définir cette option à 0 fera que yum réessayera tout le temps. La valeur par défaut est 6.
Valeur : 0 ou 1. Déterminer si le « keepalive HTTP » doit être utilisé pour les serveurs HTTP/1.1 qui le supportent. Cela peut améliorer les vitesses de transfert quand on utilise une connexion et que l'on télécharge plusieurs fichiers d'un dépôt. La valeur par défaut est 1.
Délai d'attente, en secondes, avant de considérer qu'une connexion a échoué. La valeur par défaut est 30 secondes. Cela peut être un délai trop court pour les sites surchargés.
Déterminer la manière dont les caches HTTP distants doivent gérer les téléchargements HTTP effectués par yum. Cette option peut prendre les valeurs suivantes :

« all » signifie que tous les téléchargements seront mis en cache.

« packages » signifie que seuls les téléchargements des paquetages RPM seront cachés, pas les téléchargements des méta-données des dépôts.

« none » signifie qu'aucun téléchargement HTTP ne sera caché.

La valeur par défaut est « all ». Cela est recommandé à moins que vous ne rencontriez des problèmes avec les caches. Essayez au moins d'utiliser « packages » pour minimiser la charge sur les serveurs des dépôts.

Activer l'étranglement de la bande passante pour les téléchargements. Cette option peut s'exprimer sous la forme d'un débit de données absolu en octets/sec. On peut ajouter un préfixe SI à la valeur de la bande passante (par exemple, 5.5k signifie 5,5 kilooctets/sec, 2M signifie 2 Mégaoctets/sec).

Alternativement, cette option peut être exprimée en pourcentage de la bande passante totale (par exemple, 60%). Dans ce cas, l'option bandwidth devra être utilisée pour spécifier la bande passante maximum disponible.

Mettre à 0 pour déactiver l'étranglement de la bande passante. C'est la valeur par défaut.

Spécifier la bande passante maximum disponible sur le réseau, en octet/sec. Utilisée avec l'option throttle plus haut. Si throttle est un pourcentage et bandwidth vaut 0, l'étranglement de bande passante est désactivé. Si throttle est un débit exprimé en octet/sec, cette option est ignorée. La valeur par défaut est 0 (pas d'étranglement de bande).
Liste des commandes à lancer si aucune commande n'est spécifiée sur la ligne de commande (par exemple, « update foo bar baz quux ». Aucune des options courtes (par exemple, -y, -e, -d) n'est acceptée dans cette option.
URL du serveur proxy qu'utilisera yum.
Nom d'utilisateur pour le proxy.
Mot de passe pour le proxy.
Valeur : 0 ou 1. Commutateur global pour activer ou non les greffons de yum. La valeur par défaut est 0 (greffons désactivés). Voir la section PLUGINS de la page manuel de yum(8) pour plus d'information sur l'installation de greffons pour yum.
Une liste de répertoire dans lesquels yum cherchera les modules greffons. La valeur par défaut est /usr/share/yum-plugins.
Une liste de répertoires dans lesquelq yum ira chercher les fichiers de configuration des greffons. La valeur par defaut est /etc/yum/pluginconf.d.
Délai (en secondes) au bout duquel les méta-données expireront. Ainsi, si les méta-données sont moins vieilles que ce délai, yum ne mettra pas à jour celles-ci par rapport au dépôt. Si vous trouvez que yum ne met pas à jour ces informations aussi souvent que vous le souhaitez, diminuez la valeur de cette option.
Durée (en secondes) après laquelle la liste des miroirs caché localement expirera. Si la liste des mirroirs actuelle est moins vieille que cette durée, yum ne téléchargera pas d'autre copie de la liste des miroirs. Si vous estimez que yum ne télécharge pas assez souvent les listes de mirroirs, vous devriez diminuer la valeur de cette option.

OPTIONS DE [repository]

La section [repository] est de la forme :

[repositoryid]
name=Un nom pour ce dépôt
baseurl=url://chemin/vers/dépôt/
Doit être un nom unique pour chaque dépôt, un seul mot.
Une chaîne de caractère compréhensible décrivant le dépôt.
Doit être une URL vers le répertoire où se trouve le répertoire « repodata » du dépot de yum. Cette URL peut être de type « http:// », « ftp:// » ou « file:// ». Vous pouvez spécifier plusieurs URL dans une instruction baseurl. La meilleure façon de le faire est :
[repositoryid]
name=Un nom pour ce dépôt
baseurl=url://serveur1/chemin/vers/dépôt/
url://serveur2/chemin/vers/dépôt/
url://serveur3/chemin/vers/dépôt/

Si vous mettez plus d'une instruction baseurl pour un dépôt, vous verrez que yum ignorera les premières et agira probablement bizarremment. Ne le faites pas, vous êtes averti.

Vous pouvez utiliser l'authentification HTTP de base en ajoutant « utilisateur:mdp@ » au nom du serveur dans la ligne de l'URL. Par exemple, « baseurl=http://utilisateur:mdp@example.com/ ».

Spécifier une URL vers un fichier contenant une liste de « baseurl ». Cela peut être utilisé à la place ou avec l'option baseurl. Les variables de substitution, décrites plus loin, peuvent être utilisées dans cette option.
Valeur : 1 ou 0. Indiquer à yum d'utiliser ou non ce dépôt.
Valeur : 1 ou 0. Indiquer à yum de vérifier la signature GPG des paquetages récupérés dans ce dépôt.
Une URL pointant vers un fichier ASCII de clé GPG pour le dépôt. Cette option est utilisée si yum a besoin d'une clé publique pour vérifier un paquetage et que la clé requise n'est pas présente dans la base de données RPM. Si cette option est présente, yum importera automatiquement la clé à partir de l'URL spécifiée. Il vous demandera confirmation avant de l'installer, à moins que l'option assumeyes soit active.

Plusieurs URL peuvent être spécifiées de la même manière que dans l'option baseurl plus haut. Si une clé GPG est nécessaire pour installer un paquetage à partir d'un dépôt, toutes les clés spécifiées pour ce dépôt seront installées.

Identique à l'option exclude de la section [main], mais seulement pour ce dépôt. La substitution de variables, décrite plus loin, est effectuée.
L'inverse de exclude. C'est une liste de paquetages que vous voulez récupérer dans le dépôt. S'il n'y a qu'un seul nom dans cette liste, c'est tout ce que yum verra pour ce dépôt. La valeur par défaut est une liste vide. La substitution de variables, décrite plus loin, est effectuée.
Valeur : 0 ou 1. Déterminer si yum autorise l'utilisation des groupes de paquetages pour ce dépôt. La valeur par défaut est 1 (autoriser les groupes de paquetages).
Valeur : « roundrobin » ou « priority ».

« roundrobin » sélectionne aléatoirement une URL dans la liste des URL pour démarrer et traiter une connexion avec chacune d'elles chaque fois que l'on échouera à contacter l'hôte.

« priority » démarrera à partir de la première URL de la liste et lira cette dernière séquentiellement.

La valeur par défaut est « roundrobin ».

keepalive
Valeur : 0 ou 1. Déterminer si le « keepalive HTTP » doit être utilisé pour ce dépôt. Voir l'option globale dans la section [main] plus haut pour plus d'information.
timeout
Surcharge l'option timeout de la section [main] pour ce dépôt.
Surcharge l'option http_caching de la section [main] pour ce dépôt.
Surcharge l'option retries de la section [main] pour ce dépôt.
throttle
Surcharge l'option throttle de la section [main] pour ce dépôt.
bandwidth
Surcharge l'option bandwidth de la section [main] pour ce dépôt.
Surcharge l'option metadata_expire de la section [main] pour ce dépôt.
Outrepasse, pour ce dépôt, l'option mirrorlist_expire
URL du serveur proxy pour ce dépôt. Mettre « _none_ » pour désactiver la configuration proxy globale pour ce dépôt. S'il n'y a rien, elle hérite de la configuration globale.
Nom d'utilisateur pour le proxy. S'il n'y a rien, elle hérite de la configuration globale.
Mot de passe pour ce proxy. S'il n'y a rien, elle hérite de la configuration globale.
Coût relatif de l'accès à ce répertoire. Utile pour pondérer les paquetages d'un dépôt plus ou moins qu'un autre. La valeur par défaut est 1000.

SYNTAXE DE INCLUDE URL

L'inclusion de fichiers de configuration externes est supportée pour les fichiers /etc/yum/yum.conf et .repo dans le répertoire /etc/yum/yum.repos.d. Pour inclure une URL, utiliser une ligne de la forme suivante :

include=url://vers/quelque/part

Le fichier de configuration sera inséré à la position de la ligne « include= ». Les fichiers inclus peuvent contenir des lignes d'inclusion. yum échouera s'il détecte une boucle d'inclusion.

ENVIRONNEMENT

Il y a plusieurs variables qui vous facilitent la maintenance des fichiers de configuration de yum. Elles sont disponibles dans les valeurs de plusieurs options comme name, baseurl ou commands.

$releasever
Elle sera remplacée par la valeur de la version du paquetage listé dans distroverpkg. La valeur par défaut est la version du paquetage « redhat-release ».
$arch
Elle sera remplacée par l'architecture de votre système telle qu'elle est récupérée par la fonction Python os.uname()[4].
$basearch
Elle sera remplacée par l'architecture de base dans yum. Par exemple, si votre $arch est i686, votre $basearch sera i386.
$YUM0-$YUM9
Elle sera remplacée par la variable d'environnement de même nom. Si cette variable d'environnement n'existe pas, la variable du fichier de configuration ne sera pas remplacée.

FICHIERS

/etc/yum/yum.conf
/etc/yum/yum.repos.d/
/etc/yum/pluginconf.d/

VOIR AUSSI

yum(8)

TRADUCTION

Ce document est une traduction réalisée par Alain Portal <aportal AT univ-montp2 DOT fr> le 22 juin 2006 et révisée le 19 novembre 2007.

L'équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité. La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande : « LANG=C man 5 yum.conf ». N'hésitez pas à signaler à l'auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel.

5 août 2005 yum-3.2.7